samedi 20 juillet 2013

Un toit à ma taille !

Le toit de poulaillers ressemble davantage à un toit de maison de poupées néanmoins, il faut s'en occuper ! Je m'en sens la force alors, je m'y mets.
J'ai d'abord tenté de monter à l'échelle mais impossible d'oser franchir le cap du dernier barreau jusqu'au toit... je suis donc passée par la fenêtre de la cuisine !
Nettoyé, tuiles changées, le voilà qui revit !
Il me faut encore attendre que Jean-Luc ait fini le toit du-dessus pour peaufiner.




Le travail du charpentier

Après des semaines d'attente et d'incertitude, le charpentier est arrivé.
On ne le verra plus jamais comme ça...
Avec lui, une benne gigantesque qui bloque l'entrée de la maison et de l'étable...et qui va rester en place plus d'un mois.
La mise en place de la benne n'a pas été une partie de plaisir, il y avait juste assez de place pour que le camion monte sur le talus et vienne se mettre en face de l'entrée.
la benne et les matériaux
Après cette mise en place, le charpentier a commencé son oeuvre...

De l'intérieur, une des parties les plus pourries
Première étape : désosser le pan arrière du toit. Jean-Luc (c'est le prénom du charpentier...) balance dans la benne tuiles abîmées et ciment, il enlève et stocke sur le toit les tuiles récupérables.
De l'intérieur
Sans s'énerver, sans courir, tranquillement, il avance à un bon rythme et semble très à l'aise sur son toit, même avec les bras chargés de paquets de tuiles !
Au bout de quelques jours à peine, nous sommes vraiment impressionnés par sa façon de travailler, tout seul à 5 mètres du sol, sur un toit plus qu'instable.
Après les tuiles, ce sont toutes les voliges qui s'envolent, puis les chevrons, dont la plupart sont pourris. Jean-Luc balance tout ça depuis là haut, tout en gardant son équilibre !
le toit désossé

Nous partageons tous les jours avec lui le café du matin et la bière de fin de journée et il n'est pas avare de son savoir.
Avec des fenêtres, le grenier sera très lumineux !
Il nous montre à quel point les tuiles peuvent être différentes : "elles sont très anciennes, explique t-il. Autrefois, c'étaient les femmes qui les façonnaient sur leurs cuisses afin qu'elles prennent la forme adéquate et c'est pourquoi elles ont des différences". Après quelques recherches, il apparaît que cette histoire est une légende mais qu'importe, Jean-Luc a appris et retenu la légende et non la vraie histoire. En tout état de cause, ce toit est très vieux, trop vieux et il était temps de le faire !
Il nous donne aussi plein de conseils pour la maison, et il a une façon de voir la vie intelligente, fine et différente. Bref, c'est une belle rencontre.
Après la dépose des chevrons, il en met de nouveaux : il monte avec ses poutres et sa tronçonneuse et coupe tout de là-haut !
la première partie à l'abri !
Ensuite, il pose le pare-vent, puis les liteau et contre-liteaux, qui fixent le textile et sur lesquels il ajuste les tuiles neuves à melon.
la même, vu de l'intérieur
Par dessus, il remet d'anciennes tuiles encore en bon état.
1/3 du pan arrière est terminé et, pour faire les 2/3 restants, il faut maçonner le mur, afin de créer une étanchéité et de stabiliser les chevrons.
les chevrons et la maçonnerie
Détails...
tout le pan nord à l'abri...
Sur cette partie, les chevrons sont à vue de l'extérieur, il a donc cherché chez lui des chevrons anciens en bon état pour préserver l'authenticité de la maison.